ACTION FRANCAISE MANIFESTE DEMAIN?
Selon le tribunal, l'ordre de la préfecture de police "porte une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la liberté de manifestation". Le tribunal administratif de Paris a suspendu samedi l'ordonnance de la préfecture de police interdisant l'organisation d'une manifestation prévue ce dimanche par le mouvement royaliste Action française, devant la statue de Jeanne d'Arc, selon la décision référée à l'AFP.
Selon le tribunal, le décret "porte une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la liberté de manifestation". Le tribunal a déclaré que l'État avait été condamné à verser 1 500 euros à l'Action française.
Encore une commande suspendue
Plus tôt dans la même journée, le tribunal administratif a suspendu un autre arrêté de la préfecture de police interdisant l'organisation d'un colloque organisé par l'Action française. Ainsi, le colloque se tient ce samedi après-midi, dans le 12e arrondissement de la capitale. Environ 350 personnes, dont plusieurs individus masqués et vêtus de noir, ont assisté à la conférence, intitulée "La France en danger", qui a débuté vers 15h15 et s'est terminée vers 19 heures du soir sous l'étroite surveillance des forces de l'ordre.
En revanche, le tribunal a rejeté le recours du groupuscule d'extrême droite, "Les Nationalistes" d'Yvan Benedetti, qui s'opposait également à l'interdiction des manifestations à la même heure dimanche.
La préfecture de police a annoncé vendredi le décret, à la suite d'une circulaire du ministre de l'Intérieur visant à interdire certains "rassemblements et attroupements d'extrême droite", à la suite d'une polémique liée aux manifestations à Paris le 6 mai par des militants d'extrême droite. principalement des couvre-visages et portant des croix celtiques.
Cinq rassemblements interdits par comté
L'Action française et "Les Nationalistes" se sont appropriés la justice administrative pour une mesure de référé, une procédure d'urgence où le requérant prétend faire face à une "atteinte grave et manifestement injustifiable à la légitimité" des libertés fondamentales d'un Etat de service. La préfecture de police a interdit au total six manifestations prévues ce week-end à Paris, dont cinq à l'appel des mouvements classés côté droit, notamment en raison du risque de trouble à l'ordre public.